03 mai
Le lac de Madine constitue l’un de mes fantasmes halieutiques depuis que je suis gamin, et ce depuis une émission « destination pêche », diffusée à l’époque sur France 3. Contrée lointaine étant enfant, je me situe actuellement à environ 1h30 de ses rives.
Les conditions climatiques des derniers jours ont compromis l’ouverture sur la Moselle, et c’est tout naturellement que je proposerai à mon pote Crespi de tenter une sortie sur ce mythique lac de la région.
Nous démarrons à 6h de la maison, et nous avalons les kilomètres. Le trajet défile au gré des discussions sur la pêche et notre destination du jour.
Il est 7h30 lorsque nous arrivons à la mise à l’eau de Heudicourt. Quelques barques sont déjà sur l’eau.
Nous chargeons le bateau rapidement, pressés d’en découdre avec ses brochets !
Il n’y a pas de vent comparé à la veille, où les conditions ont été difficiles.
Nous commençons la prospection dans le bras où nous venons de mettre à l’eau, et rapidement quelques tapes surviennent sur nos leurres.
Une heure après le début de notre sortie, le compteur est débloqué, avec un premier bec… mon premier bec de Madine !
Nous prenons le large petit à petit, mais l’activité à l’air de diminuer au fur et à mesure. Une grosse patate de temps à autre nous rappelle à l’ordre, mais nous ne parvenons pas à concrétiser.
Le cadre est magnifique. Des roselières sont présentes en quantité sur cette partie du lac. Ca sent bon le brochet !
Malheureusement, même en changeant de leurre et en variant les animations, les bords de l’île que nous exploitons semblent déserts.
Nous décidons de revenir sur nos pas en retraversant le lac pour nous rapprocher des postes où nous avions enregistré le plus de touches en matinée.
Un peu avant midi, tape énorme sur mon Tiddler Fast, suivi d’un rush tout aussi ravageur. Je pense avoir touché un silure, tellement le blank de la canne se plie. Le fish remonte en surface rapidement vu la faible profondeur, et c’est finalement un joli brochet qui rejoint l’épuisette, après un combat mémorable.
Le vent se lève doucement. Nous allons nous replacer afin de profiter de ce dernier pour nous laisser dériver dans le bras.
Premier lancé, nouvelle praline sur le même leurre ! J’ai droit à un petit « tu me dégoûtes » amicale de mon binôme du jour et le combat commence.
Une fois encore celui-ci est énorme, je n’ai jamais pris de brochets aussi combatifs !
Il me prendra du fil à de nombreuses reprises, passera sous le bateau, viendra taper la gueule en surface pour se défaire du leurre, mais je finirai par gagner mon duel !
Ce broc est gras comme un cochon et semble de belle taille. Il accuse 91 centimètres. Quelle entrée en la matière pour notre première sortie sur ce lac !
Je suis sur un petit nuage, tout en gardant à l’esprit que Crespi n’a encore rien touché malgré qu’il s’applique encore et encore à pêcher sérieusement.
Ma sortie peut clairement s’arrêter là pour moi, mais je souhaite qu’il puisse lui aussi débloquer le compteur !
Les touches semblent diminuer sur le secteur. Nous décidons de nous éloigner un peu pour la fin de partie de pêche.
Quelques prises se font ça et là sur les bateaux voisins, mais c’est le calme plat pour nous; jusqu’au moment où j’entends un « c’est bon » qui me réveille illico !
Ca y est, le bougre tient enfin son premier fish de Madine, que j’épuise une fois encore après un joli combat.
Il est 16h30, et nous rejoignons l’embarcadère sous un beau soleil, marqués par ses rayons et fatigués de cette journée magnifique.
Je ne pouvais rêver plus belle sortie. C’est notre première rencontre, et j’en suis déjà amoureux (du lac, pas de Crespi :p).
Je ne vais pas devoir patienter bien longtemps avant de le retrouver. En effet, le 22 mai, une sortie y est programmée avec les Carnassiers de Lorraine :)