Pour la deuxième année consécutive, Crespi et moi avons participé à la sortie annuelle avec notre association « Les Carnassiers de Lorraine ». Après Charmes, la Liez et la Vingeanne l’année dernière, c’est cette fois-ci dans le superbe département du Jura que nous posons nos valises pour un séjour de 4 nuits.
Nous arrivons le jeudi en début de soirée, afin de rejoindre Paul, Julien, Pascal, Jean-Denis et Gaston qui sont déjà sur place, et qui ont déjà profité de cette journée pour tenter une première sortie sur le lac de Vouglans. La pêche semble très compliquée, avec un niveau du lac inférieur de 15 mètres à son niveau de référence.
Nous passons une excellente première soirée en leur compagnie, en dégustant une raclette à en faire pâlir un Suisse !
Jour 1: Lac de Vouglans
Nous décollons le lendemain matin sur ce lac de Vouglans, destination choisie pour notre rencontre.
A notre arrivée sur place, le constat est effectivement sans appel: c’est bas !
La majorité des mises à l’eau ne sont pas praticables, et nous devons nous rabattre sur celle située à proximité du Pont de la Pyle. Nous mettons notre bateau à l’eau, après une marche arrière de 300 mètres entre les rochers…
Ayant pu obtenir une carte des fonds du lac de Vouglans, nous décidons avec Crespi de rejoindre directement la partie nord du lac. Les fonds y sont moins importants (enfin, tout est relatifs…) et moins cassants. Cela nous parait être une bonne approche, vu que nous souhaitons cibler en priorité le brochet.
Après 8 kilomètres de navigation, nous trouvons une zone intéressante à pêcher. Une pente en pierre assez douce, un paysage lunaire, et de nombreuses souches et arbres sur les bordures et dans l’eau. L’écho nous confirme la présence de poissons, tout comme la surface de l’eau. Nous effectuons une grande dérive allé/retour sur cette zone.
Malgré la présence supposée de carnassier, il faudra attendre la fin de la dérive pour enregistrer la seule et unique touche sur cette zone. Je décroche après quelques secondes un brochet sur un Replicant de 18 cm. Dommage.
Nous décidons de redescendre doucement le lac, afin de nous rendre sur d’autres zones que nous avons repérées pour rejoindre notre premier spot. Malheureusement, nous n’enregistrerons plus rien et ne ferons que profiter des décors magnifiques que nous offre le lac de Vouglans.
En prenant des nouvelles des copains, il semble que tous soient également capot, à part l’une ou l’autre tape sur les leurres. Nos comparses de la veille ont décidé de rejoindre un autre lac, le lac du Coiselet, afin de tenter leur chance là-bas pour la fin de journée.
De retour au gîte, les informations sont confirmées, tout le monde est bredouille sur Vouglans, à part les pêcheurs au coup. Il semble que même les locaux n’y ont pas fait de bons résultats.
Les deux équipes parties sur le lac du Coiselet quant à elles, apportent un peu d’espoir: quelques tapes pour Paul et Julien, et des petits brochets pris au vif par Pascal et Jean-Denis.
D’un commun accord nous décidons, vus les résultats, mais également vu la difficulté de mettre à l’eau sur Vouglans, de nous rendre tous ensemble sur le lac du Coiselet dès le lendemain matin.
Nous profitons d’un excellent barbecue tous ensemble avant de rejoindre nos plumes en fin de soirée.
Jour 2: le lac du Coiselet
Nous arrivons les premiers sur place avec Paul et Julien.
Le lieu est tout simplement splendide. Si Vouglans nous en avait déjà mis plein les yeux, le décor qui s’offre à nous pour cette seconde journée est à couper le souffle.
Les copains nous rejoignent petit à petit sur le lac. Nous trouvons quelques rassemblements de poissons blancs au sondeur, et pêchons à proximité. Nous n’enregistrons qu’une seule tape et un suivi sur la matinée. Cela s’annonce encore une fois compliqué, sur un lac que nous ne connaissons absolument pas. Les échos des copains ne sont pas plus encourageant. Seule la « dream team » des vifeurs parvient à sortir son épingle du jeu.
Après un repas tous ensemble, nous retournons sur l’eau. Nous retournons à l’endroit où nous avions vu les poissons blancs en matinée, et décidons d’insister un peu. Quelques minutes plus tard, Crespi touche enfin un petit brochet pour le bateau. Ouf, pas capot !
Même si celui-ci ne fait que 45 centimètres, il nous motive à continuer sur la zone. Nous peignons et essayons de varier leurres et techniques, mais sans succès, si ce n’est quelques tapes ça et là. Cette première journée nous permet malgré tout de trouver quelques coins intéressants sur le lac. D’un point de vue technique également, c’est la première fois que nous pêchons dans des fonds plus importants, et nous commençons doucement à voir comment bien animer et présenter les leurres dans ces profondeurs.
Le bilan du soir est une nouvelle fois peu glorieux: à part la dream team, tout le monde se touche !
L’avant dernière soirée sera heureusement tout aussi excellente que les deux précédentes, et c’est une nouvelle fois bien tard que nous irons nous coucher…
Jour 3: dernière chance sur le Coiselet
Nous avons décidé avec Paul et Julien, de partir plus tôt ce matin pour être sur l’eau le plus tôt possible.
Après un douloureux réveil à 6 heures, nous nous rendons ensemble sur place pour notre dernier jour de pêche.
Nous nous dirigeons avec Crespi, au pied d’un grand plateau repéré la veille. Sur place, nous trouvons une nouvelle fois de gros rassemblements de poissons blancs dans une grosse dizaine de mètre d’eau. Nous peignerons la zone une bonne partie de la matinée sans succès. Pas la moindre touche, à part quelques montées vues au sondeur en pêche verticale. Le poisson semble bien méfiant.
A midi, nous mangeons une nouvelle fois tous ensemble. Le scénario est similaire à la veille: les équipes sont presque toutes capot.
Nous réfléchissons à l’endroit où nous allons nous rendre pour terminer la journée. Finalement, c’est à proximité d’une île que nous tentons une dernière fois notre chance. Et comme la veille, Crespi viendra à notre rescousse pour sauver les meubles, et monter l’unique poisson de la journée, un brochet enfin maillé !
Mais une fois encore, l’histoire se répète, et ce sera le seul poisson de la journée à atterrir sur le bateau…
Nous retournerons au gîte pour un dernier repas tous ensemble, qui lui aussi, sera dans la lignée des précédents soirs…
Je suis forcément un peu déçu de ne pas avoir pris de poissons durant ces trois jours. Je suppose que ce sentiment est partagé par la majorité des copains dans le cas. Au final, notre bon Crespi ne s’en est pas si mal tiré !
Mais nous avons néanmoins passé un superbe séjour avec les Carnalors présents avec nous, et avons pu profiter de magnifiques paysages, et d’un dépaysement le plus total. Le Jura est vraiment une superbe région, et même si la pêche fût compliquée, nous garderons un excellent souvenir de cette petite virée de quelques jours.